La Russie cherche le rapport de force
Dmitri Medvedev, dont l’Occident attendait une Russie plus "libérale", a finalement lancé ses tanks diplomatiques, à la suite de ses chars en Géorgie. «J’ai signé les décrets sur la reconnaissance par la Fédération de Russie de l’indépendance de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhazie», a annoncé le président russe, très solennel entre deux drapeaux et sous l’aigle à deux têtes de son pays. Pour la Russie, jusqu’alors très attachée au principe de l’intangibilité des frontières, c’est un renversement cardinal. Et pour le monde, un double défi : le retour d’une Russie qui s’assied tranquillement sur les principes du droit international et un nouvel encouragement pour les séparatismes de tout poil.
En reconnaissant l'indépendance des deux provinces séparatistes, l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud, la Russie choisit la confrontation avec l'Europe et rend caduc le plan Sarkozy. La présidence française de l'Union doit être irréprochable. Et sur le plan des relations extérieurs, notre président a démontré qu'il n'était pas à la hauteur.
Cependant, certains experts s'accordent à dire que cette décision du Kremlin risque de nuire au pays davantage sur le plan intérieur qu’international. Hier, la bourse de Moscou enregistrait une baisse significative (-4%) et la Russie a ouvert de nouvelles perspectives pour tous ses petits peuples qu’elle contient tant bien que mal, et qui n’attendent qu’un relâchement de Moscou pour relever la tête.
Souce info Libération